Passerelle en Dorigny
Concours ouverte. 2ème prix
© bordas+peiro. Tous droits réservés.
Programme : Complexe scolaire et
sportif comportant 3 bassins à nage, des
salles de fitness et un conservatoire.
Maîtrise d’ouvrage: Communauté de
communes du pays de Glâne
Architecte et ingénierie structures :
bordas+peiro
Superficie : 7 000 m² SHOB
Budget: 19 M € CHF
Calendrier : Concours 2015
Matériaux : Façades en béton brut,
verre, portiques en acier.
Le site proposé pour ériger le complexe scolaire et sportif est sous-tendu par une ligne d'horizon très fine. On en perçoit l'horizontalité marquée par la route, les champs et le voisin Bicubic. Face à cette linéarité côté rue, le grand dénivélé sur plusieurs kilomètres au sudest
se présente comme une mise en scène des montagnes. Le grand paysage est très présent dans ce rempart d’horizontalité qu’est la rive sud-est de la route d’Arruffens.
Tout nous attire vers le sud-est de la parcelle. Le sud et le soleil, la vue sur le Moleson et la dent du Chamois, vers la vallée à l’est. On aurait envie de ne proposer qu’une grande terrasse qui souligne l’horizontalité de la parcelle dans la vue du piéton et en détache son regard vers le lointain.
Pour magnifier cet effet tout en permettant à tous de profiter de la vue, la topographie du site en pente est maintenue et simplifiée par une volumétrie à deux niveaux.
Les bâtiments se glissent dans cette horizontalité, à partir de volumes plats, presque unitaires, en évitant des blocs à plusieurs étages, et se décalent en suivant le profil du terrain. La vue est préservée pour les logements de la Route d’Arruffens.
MO: Mairie de Chavannes
MOE: bordas+peiro
budget: 5M CH
2ème prix au Concours International Ouvert
Nous avons parié sur le renforcement du contexte naturel et une finesse structurelle maximale. Comme résultat, le jury écrit : « le projet est élégant, bien travaillé sur le plant technique, il est aussi truffé de bonnes idées(…) »
Le Campus Unil se déploie le long d’un cheminement entre la gare de métro, en hauteur, et le lac Léman, plusieurs mètres plus bas. Une balade qui se fait en douceur. Le grand réseau de chemins piétonniers du campus est inséré dans des espaces boisés à partir d’un travail savant sur la perspective et le pittoresque. Le cheminement ne se fait pas long, car nous sommes distraits par des nouvelles perspectives offertes par des
chemins serpentants et par la vision de la nature.
Le choix du projet découle en grande mesure d’une intention d’intégrer le travail sur la perspective, de renforcer les potentialités du lieu, et de travailler avec les contraintes physiques du site, principalement, les forts dénivelés. Le besoin de surélever la passerelle de façon importante par rapport au sol naturel, une contrainte à fortiori, peut devenir un atout pour le projet. Il renforcera la vue sur le Lac Léman et rendra lisible le parcours en l’inscrivant dans le grand paysage.
La disposition en plan du projet est régie par une séquence de points de vue: lointain-proche-lointain, veillant à mettre en valeur les atouts du site, en les découvrant les uns après les autres. En premier lieu, la
passerelle est axée sur la vue des bois situés derrière la route de la grange. Lorsque l’on fi nit la traversée, nous découvrons une vue en plongeon vers la Grange et la Ferme alors que nous nous trouvons
immergés dans la végétation déjà existante sur le site et mise en valeur par le projet. La troisième séquence est marquée par la présence du lac Léman, direction vers laquelle sont orientées la descente et un espace
public perché entre les arbres.
Le projet veille à offrir la vue du Lac Léman et l’expérience entre les arbres tant aux usagers pressés pour atteindre leur destination comme à ceux souhaitant passer un moment au calme. Au lieu de créer une place ou lieu de rassemblement au niveau du sol, nous profitons de cet espace en hauteur, qui bénéficie de la vue et du soleil que le bâtiment Anhtropole lui cacherait au sol. La quête de la lumière et la vue détermine la création de cet espace.
Le projet cherche à se fondre dans le paysage, à s’affiner au maximum et user des matériaux pour intensifier l’expérience du paysage et du matériau brut. L’acier autopatinable se fond dans le paysage d’automne et le jeu sur le garde-corps et les pentes permet la réalisation d’une structure en fi nesse, tout en réduisant son impact visuel pour se concentrer sur l’environnement. La perception depuis la passerelle est d’abord, sur la traversée routière, de projection sur le paysage par un mobilier soulignant la linéarité et accélérant visuellement le parcours (lumière, bancs linéaires….), puis de frein, détente, immersion par un
travail d’alternance arboré/structuré. Cette cohérence est menée jusqu’aux appuis, conçus sur le mode de profils en arborescence, veillant à impacter le moins possible la zone arborée et se fondant dans
le décor.
L’accroche au sol est travaillée par un jeu de pentes et passerelles permettant de lier le niveau bas, le niveau métro et le niveau terrasse, tout en créant une topographie qui permet de diminuer l’impact
paysager de la zone de parking.